Descubrir el Perú
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Introduction
Plan de route: Semaine 1 - Semaine 2 - Semaine 3 - Semaine 4 - Semaine 5
Journal de bord: Semaine 1 - Semaine 2 - Semaine 3 - Semaine 4 - Semaine 5

Textes de Virginie
Textes de Stéphane

Lundi 4 Novembre 2002

Lever à 6h30. On était déjà réveillé depuis au moins une heure.. On se prépare assez vite. Le réceptionniste, super sympa, nous trouve un taxi pour aller prendre le fameux train des Andes, qui va de Puno à Cuzco (10 h de trajet !).

Notre seul regret a été de n’avoir pas eu le temps de visiter le site de Sillustani, à cause de la fatigue notamment.

Arrivés au train, on a d’un coup très peur ! On commence à douter du choix de nos billets en première classe à la vue du troupeau de gros beaufs français avec leurs valises « Vuitton » et leurs lunettes « Chanel » qui monte dans le même wagon que nous.
Le train reste assez typique même s’il n’est plus d’époque (les chemins de fer ont été rachetés par Cie « Orient Express », et le train ne sert désormais plus qu’aux touristes). On a droit à des fauteuils en beau tissu avec une table décorée d’une belle nappe blanche, de lampes et de riches couverts ! Au final, on est bien content d’avoir pris les billets premières classes (même si on se l’est joué un peu bourgeois sur ce coup) car ils nous permettent d’avoir accès au mirador et à un excellent repas !
Au bout d’une heure de trajet, on traverse la ville Juliaca en passant en plein milieu du marché ! Le guide du troupeau de beaufs français n’a cessé durant ce moment de leur dire de faire attention car dit-il : « les Péruviens du coin sont très méchants, ce sont des Aymaras et ils sont considérés comme violents, parfois ils lancent des tomates sur les touristes… ». En tout cas, nous n’avons rien vu de tel. Ce qui est sûr c’est que c’est très sale et très pauvre.

Le trajet en train est assez chaotique ; on n’arrête pas de faire des petits sauts sur nos sièges et de bouger dans tous les sens !

Après le super repas, servi comme au resto chic, on a droit à un arrêt de 10 minutes au col de la Raya (4312 m). On en profite pour acheter aux vendeurs qui nous attendent déjà, des chaussons en Alpaga pour les bébés de nos amis. Stéphane réussit à négocier ferme avec le vendeur !

Le voyage se poursuit en traversant de super paysages : l’altiplano (hauts plateaux des Andes, 4000 m d’altitude en moyenne) avec ses couleurs, ses vallées, son canyon, ses troupeaux de Lama, ses bergers et ses maisonnettes perdus au milieu de nulle part !
Arrivée à Cuzco (3300 m) vers 18h. Ouf, on a bien fait de réserver la chambre d’hôte car il y a déjà beaucoup de monde qui nous accostent à la sortie de la gare.

Dir quartier San Blas de Cuzco. Le premier contact avec la ville n’est pas de tout repos : le taxi ne peut pas s’arrêter juste devant notre hôtel, car le quartier San Blas, le plus vieux de la ville, est fait de petites ruelles tortueuses très pentues et en escaliers. On est donc obligé de monter les marches pour atteindre la maison avec nos gros sacs à dos (les effets de l’altitude se ressentent, on a le souffle court !). La maison d’hôte offre un super panorama sur les toits de la ville. La chambre est simple, propre et avec du charme.

Après un maté de coca pour se remettre de l’effort, dir la Plaza de Armas. On tente de nouveau de changer les dates de vols pour l’Amazonie dans une agence de aérocontinente sans succès. Selon les conseils d’un groupe de cinq français que nous avons rencontré durant notre séjour sur le lac Titicaca, nous passons par l’agence INKA Proyection pour le trek du Camino del Inka ( 4 jours ) que l’on négocie à 140 $ /pers. Petite précision, 40 $ s’ajoutent pour le portage de notre sac perso. Avant de rentrer à l’hôtel, on passe à l’hôtel « El Monasterio » (5 étoiles, l’hôtel le plus luxueux du Pérou, aménagé dans un ancien monastère) pour essayer de voir le frère d’une de mes collègues de boulot. Malheureusement, il était déjà parti mais on a pu, quand même, admirer la beauté des lieux ! Le personnel, qui nous a renseignés, a été super sympa et nous a même proposé de boire un Pisco Sur.

Avant d’atteindre notre hôtel, on s’arrête dans une épicerie s’acheter de quoi manger pour ce soir (pâtes + sauce tomate). Rigolo, on a pu faire notre cuisine. Résultat, repas bof (la sauce tomate, on s’est trompé en l’achetant, c’était du concentré) et Stéphane se galère pour récurer la poêle (qui n’est d’ailleurs pas toute jeune !). Puis, go au lit.

Mardi 5 Novembre 2002

Enfin, une grasse mat (lever 7h !).

Au programme, visite de la ville tranquillement...

On sa ballade donc dans notre quartier San Blas, on dépose dans une blanchisserie notre linge sale, on va payer l’agence pour le prochain trek. Sur la Plaza de Armas, on visite la cathédrale, puis balade dans les rues et les boutiques. On visite le super monastère de la Merced (où l’on trouve le plus beau cloître du Pérou). On donne de nos nouvelles dans un cyber café. On s’arrête pour manger dans un petit resto typique, où l’on tente le menu du jour (excellent poulet !). On se dirige ensuite vers l’hôtel se faire une petite sieste…On poursuit, après, la visite en allant à l’église San Blas, puis l’église La Compañia. On parcourt aussi toutes les ruelles dans lesquelles on peut encore voir les fameux murs incas aux blocs de pierres à multiples angles, impeccablement assemblés au millimètre près, et qui ont servi de base à la construction de maisons coloniales espagnoles. On tente de nouveau de joindre par téléphone, le frère de Nathalie (ma collègue). Désolé de ne pouvoir nous voir très longtemps, il nous réserve une table dans le super hôtel. On récupère notre linge et un doute s’installe : il nous invite oui mais quoi ? Les prix du repas sont hors budget ! Avec notre paquet de linge, on décide de se rendre à l’hôtel Monasterio afin de laisser un message au frère de Nathalie pour lui dire qu’on annule. C’est alors, que le frère de Nathalie apparaît. Il nous offre l’apéro ce qui nous permet de discuter et de faire connaissance. Le choc ! Nous qui nous attendions à rencontrer un simple employé de l’hôtel, nous voici entrain de discuter avec un super homme d’affaire, le gérant de l’hôtel ! Très sympa, il s’inquiète pour notre sécurité et nous met une couche supplémentaire de paranoïa sur les multiples dangers au Pérou. Il nous raconte, notamment, que dernièrement sa femme avait failli se faire kidnapper ! Il nous met en garde sur les faux taxi et les taxis break qui peuvent cacher des hommes. Ca nous fout la trouille et nous fait repenser une fois où l’on a pris un taxi à Arequipa qui devait nous emmener à la gare routière et qui pour cela avait pris un chemin bien tortueux où on ne rencontrait personne et où l’on passait dans des rues très sombres...

Boooo, bref, après les mises en gardent, il nous dit que notre table est réservée pour 20 h 30. On file se changer, de quoi faire un peu moins baroudeur ! Le comble du comble, nous dans un super resto 5 étoiles, le truc que l’on n’a jamais fait et bien là on y va et en plus pour y manger gratos ! ! ! Stéphane se rase en vitesse et moi je tente une tenue plus sobre (je remplace mon pantalon de clown contre celui tout noir tout juste propre, ouf !).

Arrivé à la réception de l’hôtel, je signale qu’une table est réservée pour nous et donne mon nom. La personne ne semble pas trouver la réservation. Mais lorsque je précise que la table a été réservée par El senior Carrasset, d’un coup on voit un changement d’attitude et d’expression des visages et l’on nous conduit de suite vers notre table. Hi, hi ,hi ! ! Nous avons trouvé le mot magique : El senior Carrasset...

Le cadre du resto est tout simplement somptueux, il est situé dans un des couloirs du cloître et il est décoré par de grandes peintures originales.

Au menu : nous prenons, tous les deux, en entrée des « langostinos »,et en plat principal, je prends de la truite et Stéphane du canard à la bière.

Trop dommage ! On n’a plus faim au moment du dessert…On prend quand même chacun un expresso (notre premier vrai café depuis le début du séjour !) qui est accompagné d’un plateau de petits gâteaux. On a essayé tout de même de ne pas trop saler la note en prenant de l’eau comme boisson !

En quittant le resto, on croise El senior Carrasset, qui parle à des journalistes, et on en profite pour le remercier chaleureusement et lui dire adieu ! Cela aura été notre « prince charmant » du séjour...

Avant de quitter les lieux, on visite les deux patios de l’hôtel.

Retour aux réalités, dodo dans notre chambrette avec des rêves de prince et princesse très riches…

Mercredi 6 Novembre 2002

Lever 7h du matin. Après le petit dej, on prend un taxi (officiel !) qui nous emmène au terminal des bus locaux pour Pisac et la Vallée Sacrée. On achète nos 2 tickets à la guitoune délabrée et on prend place dans le bus pourave (tout vieux et pas de place pour les jambes ; typique, quoi !) En moins d’une heure de route montagneuse, nous voilà à Pisac. Après un petit tour dans la ville coloniale qui est sympa sans être non plus extraordinaire, on négocie un taxi qui nous conduit tout en haut des ruines de l’ancienne citée inca pour 8 soles.
Le site archéologique de Pisac est remarquable et extraordinaire. Vue imprenable sur la vallée, ville-forteresse divisée en plusieurs parties à flanc de montagne, reliées entre elle par des chemins en corniche et des tunnels, structure de la ville complexe. On ne peut qu’être impressionné par cet endroit qui force le respect. La visite nous mène à la partie la plus belle du point de vue architectural : le temple du soleil. Portes en trapèzes (faites pour résister aux tremblements de terre), gros blocs de pierre polie (apparemment du granit rose) et parfaitement ajustés. Impressionnant !

Après la visite, on décide de redescendre à Pisac à pied, plutôt que par le taxi. Petite balade très agréable et pas trop longue (sous un soleil de plomb quand même) qui nous permet d’avoir une vue sur Pisac. On se rend compte alors que la ville est très « carrée ». On voit aussi d’autres petites ruines et le chemin passe par de belles « andenes ».

A Pisac, on déjeune dans la petite cour intérieure d’un bâtiment où le proprio fait cuire des empeñadas (petits pains farcis au fromage, tomates et herbes) dans un four énorme. La dégustation s’est accompagnée d’un pur jus d’orange. C’était bien agréable.
L’après-midi, on reprend le bus en direction de Cuzco. A l’arrêt, une quinzaine d’écoliers attendent aussi le bus et se ruent dessus comme des malades dès qu’il arrive (les places sont limitées) ! Manque de pot pour eux, le responsable du bus fait d’abord monter les touristes et les adultes, et seuls 5 d’entre eux peuvent monter. Les autres restent sur le trottoir à attendre le prochain. On demande au gars de nous déposer à Tambomachay, le premier (quand on vient de Pisac) des 4 sites incas proche de Cuzco. Ce site surtout intéressant pour sa fontaine rituelle inca est assez petit et se visite rapidement. Assez joli… De là, on suit la route à pied pour visiter les 3 autres sites. La forteresse de Puca-Pucara est à 200 m mais présente assez peu d’intérêt à nos yeux. On continue vers Kenko, à 3 km. Kenko est étrange : sorte de temple à la fois construit et taillé dans la roche. Intéressant, mais c’est vrai que sans les explications d’un guide, on manque probablement quelque chose (celle du routard sont sympas mais limitées).

On va ensuite visiter Sacsahuaman, le dernier ainsi que le plus beau et impressionnant des 4. Dommage qu’on soit arrivé en fin de journée car la lumière n’était pas la meilleure et on commençait à être fatigués. Encore une fois, le site surprend par sa taille, l’ajustement impeccable des énormes (que dis-je, colossaux) blocs de pierre constituant 3 remparts successifs en zigzags.

Après la visite, on prend un taxi pour rentrer sur Cuzco. On va manger dans un resto pseudo-italien sur la plaza de armas (à 18h !), puis on rentre à l’hôtel. Préparation des affaires pour le lendemain, premier jour du trek de l’Inca, et hop, au dodo ! (déjà bien fatigués par une longue journée de marche).

Jeudi 7 Novembre 2002

Lever à 4h ! Normalement une personne de l’agence devait venir à l’hôtel nous chercher à 4h30, il est arrivé à 5h20 (grigri… !). La nana qui a réservé le trek n’avait écrit que le nom de notre hôtel, du coup le gars a dû faire tous les hôtels portant le nom « Inka ». Bref, on rejoint le bus où déjà attendent tous les autres membres du groupe qui feront le trek avec nous. Le bus part enfin et il récupère au passage les cuistots, les porteurs…(une discussion s’entame pour décider qui des porteurs doit descendre car apparemment il y en a trop par rapport au nombre du groupe. C’est assez dégoûtant pour le pauvre gars qui a dû se lever tôt pour partir et qui enfin de compte ne vient pas !

On arrive aux environs de 8h30 au point de départ Km 82, après un trajet sur piste assez mouvementé (caillouteuse, poussiéreuse et il arrivait souvent au bus de devoir faire marche arrière pour laisser passer un gros camion de marchandise, car la voie est unique, ou vérifier qu’il n’y ait pas de train quand il traversait le chemin de fer, fou !!).

Arriver au point de départ, les porteurs et les cuistots nous préparent un petit déjeuner de luxe pour du camping. Au menu : maté de coca, pancake, confiture, beurre.
Après 2h d’attente, on commence enfin à partir !

Déjà en 10 minutes, on passe par 2 contrôles des billets sur les 5 prévus sur l’ensemble du trek. Le soleil brille de tous ses feux. Les premiers kilomètres de marche sont assez tranquilles au fond de la vallée. Les paysages des Andes sont très beaux et on traverse quelques villages isolés. A l’une des pauses, notre guide, Flavio, nous fait goûter de la Chicha, sorte d’alcool local à base de maïs. Pendant la marche, on passe à côté de ruines incas, les premières des nombreuses que nous allons voir durant cette randonnée, puis on fait une pause pour le déjeuner. Au menu : spaghettis bolognese (assez bon, ma foi), soupe, maté de coca.

On continue de marcher dans la vallée en montant progressivement en altitude et en longeant une rivière. Calme, tranquillité, air pur et nature ; le bonheur, quoi !… On finit par arriver au village de Wayllabamba (3000 m) où l’on dresse notre premier campement. Bilan de la première journée : environ 4h de marche de difficulté moyenne.

Après un peu de repos, c’est l’heure du thé et on enchaîne avec le repas du soir à la leur des lampes. Menu : soupes, poisson avec riz et patates, maté de coca. Décidément, notre cuistot n’est pas mauvais du tout, surtout vu les conditions dans lesquelles il fait la cuisine (sous tente à la lueur des lampes). Une fois le repas terminé, on va se coucher pour être en forme le lendemain.

Vendredi 8 Novembre 2002

Journée classée la plus difficile du trek. Après une nuit un peu froide, malgré nos sacs de couchage, on se lève à 6h.

Petit déjeuner énergique et go pour 5h30 de marche (réelle).

Le chemin de montagne est assez joli, puis la végétation change rapidement pour devenir la jungle. Le sentier continue de serpenter dans ce mariage de la montagne et de la jungle. Etonnant et très beau. On commence alors l’ascension des premières marches du trek (qui seront nombreuses !).

2h30 après notre départ du campement, on émerge de la jungle pour parvenir à un palier à 3700 m d’altitude où l’on fait une pause d’environ 1 heure… Ensuite on enchaîne avec la dernière partie (et la plus dure) de l’ascension pour atteindre le sommet du col à 4200 m ! 1h30 de chemin et d’escaliers très raides. Ouf ! On est content d’arriver en haut ! Pour baptiser le sommet, Virginie, victime d’une petite nausée passagère (due à l’altitude, la fatigue et le rafraîchissement de la température à 4200 m), disperse 3 petits vomis.
Il est 13h après la pause et on commence à avoir faim alors on se remet en route pour la dernière étape jusqu’au campement : la descente ! Et encore des marches, parfois assez raides. Même si toutes les parties ne sont pas d’origine, il est quand même étonnant de se dire que ce chemin, pavé ou composé d’escalier sur une grande partie de sa longueur, a été fait par les Incas. Ce chemin pavé à flanc de montagne ou dans la jungle avec des centaines de marches est réellement impressionnant.

Au bout d’1h30, on parvient au fond de la vallée ou notre 2ème campement a été établi par les porteurs (ils sont arrivés bien avant nous, bien sûr, car même en tongs et avec 20 kg sur le dos, ils font le chemin au pas de course, que ça monte ou que ça descende). Assez fatigués, on prend notre repas du midi (riz, patates, poulet avec une sauce au curry) et on va faire une sieste pour nous remettre de nos efforts. On se réveille juste pour l’heure du thé qu’on prend avec le reste du groupe (12 personnes au total, nous inclus). Si le contacte n’a pas été forcément facile au début, ça commence à être mieux. On discute, on rigole, ambiance sympa et détendue… En particuliers avec 2 jeunes allemands très gentils et sympas. Il y a aussi 2 américaines assez cool mais la discussion est difficile tellement leur accent est incompréhensible. Sinon il y a un suédois sympa, un autre couple d’allemands un peu sauvages et solitaires et un couple de québécois rigolos. On discute jusqu’au repas du soir (soupe comme d’hab, mais le reste j’ai oublié). Puis on regagne notre tente d’où on a une vue superbe sur les montagnes enneigées. Petites toilette quotidienne avec les lingettes bébé et extinction des feux.

Samedi 9 Novembre 2002

Lever 6h. Contrairement aux autres jours, le temps est gris aujourd’hui. Il a un peu plu dans la nuit mais rien de dramatique. On prend le petit déjeuner sous la « grande » tente (crêpes et tartines). Puis on se met en route pour la 3ème journée de marche dans le brouillard qui donne un petit côté mystérieux à la montagne. On commence par une montée d’une heure pour passer le seul col de la journée et pendant laquelle on s’arrête pour visiter des ruines incas, ancien poste de contrôle et lieu d’observation astronomique. Puis suit une descente très raide faite d’escaliers et dans la jungle très humide, pendant environ 1h30 jusqu’aux ruines suivantes (Sayacmarca). Après une courte pause pendant laquelle le guide nous donne des explications sur le site, on reprend le chemin vers le fond de la vallée où nous attend notre repas du midi (soupe, riz, patate et viande bizarre au goût de saucisse).
Après le repas, on se remet en marche. Vers 14-15h, le temps se dégage et laisse apparaître le soleil. Le chemin, toujours aussi sympa a travers la jungle, est assez facile maintenant : plat ou descente légère (mais toujours des marches), avec passages par des tunnels. Autour de 17h, on arrive au 3ème site inca (Intipata) composé de nombreuses terrasses incas qui dominent la vallée de l’Urubamba. Superbe ! On attend notre guide qui est assez long à nous rejoindre en raison des retardataires. Quand il arrive enfin, il nous dit qu’on va d’abord aller au camping (encore 30 min de marche) puis aller au 4ème site inca à 5 min du camping (Winay Wayna) où il nous donnera toutes les explications. Arrivé au camping, il est 18h et on est fatigués. La journée n’a pas été très difficile, mais elle a été longue. On décide donc de ne pas aller voir le 4ème site (qu’on a vu d’en haut), d’autant que la nuit commence à tomber.

On prépare notre tente et on va prendre le thé (ça sonne très british ça ! J). Comme d’habitude, on enchaîne avec le repas (soupe, poivrons farcis avec des pâtes). On n’aime pas du tout ce camping. Les nuits précédentes, on était perdu au milieu des montagnes, dans la nature, calme et tranquille. Ici, ça ressemble à un club de vacances avec bar, musique à fond, distribution de T-shirts dans certains groupes de randonneurs. Les repas sont pris dans un grand réfectoire ou chaque groupe se réunit autour de sa table. On l’aimait bien, nous, notre tente, notre nappe par terre qui servait de table et nos chaises pliables !
On récolte un pourboire pour le guide, le cuistot et les porteurs. La « cérémonie officielle » de remise du pourboire est un peu perturbée car la nana du couple d’allemands sauvages tombe malade (nausées…), donc Flavio doit courir un peu partout pour l’aider. Enfin, finalement, on y arrive…
Après le repas, pendant que certains restent danser, nous, crevés, on va se coucher (c’est qu’on n’est plus tout jeunes J)…

Dimanche 10 Novembre 2002

Jour ultime de notre périple !

Lever à 4h, préparation rapide à l’aide des lampes de poches puis départ immédiat.
Au bout d’une heure de marche assez rapide (crée sans doute par l’excitation et l’attente devenue impatience) nous arrivons enfin à la Porte du Soleil (Inti Punku).

Ouah !! que du blanc… Il faudra attendre au moins 45 minutes pour que des trous dans les nuages se fassent et que, oh miracle, le site nous apparaisse. Même si on distingue à peine la vue sur le site, l’émotion est forte : là devant nous, si près, le Machu Picchu…
On décide de quitter la porte du soleil (il faut bien !) pour rentrer sur le site. Plus on se rapproche, plus les nuages se dispersent et enfin pleine vue sur le monument ! J’avais une certaine appréhension de voir le site comme quelque chose en fait de petit. Rien de cela, il est tout simplement grandiose !

En haut du site, il y a un groupe de Lama et on s’amuse à les photographier.
Après avoir déposé nos sacs à l’entrée du site, on remonte tout en haut (pas le choix !) et on commence avec notre guide la visite de 3h.

L’architecture est impressionnante, on découvre un calendrier solaire qui pointe exactement en direction de la Porte du Soleil, un temple du soleil, un « observatoire astronomique ». On apprend les techniques pour fendre la pierre et la tailler. Après la visite, notre guide nous donne rendez-vous à 14h30 dans le village en bas du site : Aguas Caliente. Il est difficile de quitter le site aussi vite. Certains du groupe ont décidé de grimper le pain de sucre pour avoir un autre angle de vue sur les ruines. L’ascension est assez rude, et en fin de parcours c’est quasi de l’escalade ! Nous, on décide plutôt de se poser un moment et de contempler les lieux. La faim arrive et on se décide quand même à quitter les lieux et de rejoindre la ville à pied (plutôt que de prendre un bus) : 1h de descente nous attend et que des marches !! En chemin je me fais une grosse frayeur quand on croise un serpent noir et jaune. Stéphane lui lance des gros cailloux pour le faire fuir, après qu’il soit parti, je ne reste pas très rassurée (et si d’autres, des milliers venaient à nous et puis qu’ils décident de sauter sur nous, hein ??). Après coup, on se dit qu’on aurait peut être dû le photographier, c’est plutôt rare de voir une de ces espèces dans son milieu naturel...

Enfin arrivés, on mange au resto du lieu de rendez-vous après avoir négocié le prix du menu à 10 NS (resto de touristes !!). La bouffe est bof ! Les autres membres du groupe nous rejoignent. Stéphane doit négocier ferme notre billet de retour pour Ollayatambo et non Cuzco ! (l’agence nous a réservé un retour sur Cuzco alors que l’on avait négocié pour Ollayatambo). Stéph réussi à trouver un vendeur de billet et on fait donc l’avance des frais de changement de billets !

17h, départ de notre train. Après avoir passé 4 jours avec un groupe de 12 personnes et en étant assisté, on se retrouve enfin tous les deux seuls et maître de notre chemin !!

Le train traverse la vallée sacrée en longeant l’Urubamba. Arrivés à Ollayatambo, on marche 10 minutes dans la nuit pour rejoindre le centre ville et atteindre une auberge indiquée dans le GDR. Notre chambre a beaucoup de charme, même s’il n’y a que des lits simples. On mange rapidement puis dodo, après une douche quand même !!

Au moment du repas, on a discuté avec un américain assez original qui porte des tresses sur sa barbe et qui fait l’Amérique du Sud en vélo (quel courage !).