Descubrir el Perú
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Introduction
Plan de route: Semaine 1 - Semaine 2 - Semaine 3 - Semaine 4 - Semaine 5
Journal de bord: Semaine 1 - Semaine 2 - Semaine 3 - Semaine 4 - Semaine 5

Textes de Virginie
Textes de Stéphane

Lundi 18 Novembre 2002

Lever 6h ! Petit déjeuner rapide, on paie l’hôtel, on laisse une partie de nos sacs dans leur dépôt et on part à l’agence, où l’on a rendez-vous pour le départ du trek. Le gars de l’agence prépare le matos et dit qu’il vient avec nous jusqu’à Vaqueria où nous attend notre guide. Il nous faut 4h de bus (sur piste) pour arriver jusque là. On passe à côté de 2 belles lagunes (Llanganuco) et on passe un col à 4750 m (Portachuelo). Lors d’un arrêt, on doit aller régler notre droit d’entrée au parc naturel (65 soles/pers).

Arrivé à Vaqueria, le type de l’agence discute avec le guide qui attend; lui montre tout le matos et la bouffe. Ils discutent un moment, chargent le matos et notre sac sur la mule. Puis c’est le moment d’y aller. Au moment de partir, on nous dit que la personne qui nous accompagne est un jeune qui était là aussi mais qui n’avait rien dit jusqu’à présent. Un peu étonné, mais sans trop se poser plus de questions, on part avec le jeune Javier (c’est son nom !). On marche à travers des paysages très sympas. Le temps est gris avec quelques apparitions du soleil, mais pas de pluies franches. Au bout de 2h, on arrive à un campement et Javier nous demande si cela nous convient pour mettre les tentes. On était censé marcher 3h30 aujourd’hui et camper, par conséquent, beaucoup plus loin, étant donné que la journée suivante est une grosse journée. C’est là que la galère commence ! Javier nous informe que cela n’aurait pas dû être lui qui nous accompagne mais l’autre personne que l’on a vu au point de rencontre. Apparemment, il a eu un empêchement qui fait qu’il ne pouvait pas nous accompagner. Javier nous apprend qu’il n’est pas un guide, mais seulement un arriero (un porteur), qu’il ne sait pas faire la cuisine (alors que l’agence nous avait affirmé qu’il y aurait un vrai guide et qu’il nous ferait la cuisine ! Oui je sais, on est exigeant, en plus !J) et, pire que tout, qu’il n’a pas de sac de couchage et qu’il doit donc nous laisser ici, seuls cette nuit, pendant que lui rentre chez lui récupérer son sac et nous récupère demain matin à 5h ! On oscille entre différents sentiments : colère, angoisse, impuissance, inquiétude, frustration...

Au final, on n’a pas vraiment le choix. On est « paumé » au milieu des montagnes et Javier ne peut pas dormir avec nous sans son sac de couchage. Il nous laisse donc seuls et abandonnés de tous au campement après nous avoir aidé à monter les tentes et fait du thé.
On range toutes les affaires dans les tentes, juste à temps car la pluie se met à tomber. Là on s’aperçoit que l’on a choisi la tente la plus petite et la plus pourrie. Dès que la pluie cesse, on change les affaires de tentes, on prépare les sacs de couchages, toujours énervés et en colère contre l’agence. On se fait une raison, ce n’est pas si terrible après tout ! On se prépare un repas frugal (une boîte de haricots au lard dégueulasse !) puis on se couche.

Mardi 19 Novembre 2002

On se lève vers les 5h20. Javier nous avait dit qu’il viendrait à 5H00…
Ce n’est seulement qu’à 6h30 que l’on voit arriver un homme en direction de notre campement. Il se nomme Victor et sera à présent notre vrai guide ! C’est lui qu’on avait vu au point de rendez-vous, la veille. Après un petit déjeuner rapide, on remballe tout puis départ pour la journée de trek la plus difficile. Au bout du compte, après bien des doutes et des angoisses, on part faire le trek avec une personne qui nous semble bien plus pro et confirmé. En plus, il se charge de faire la cuisine !!

Le chemin s’annonce très long, 1h15 de plat puis 4h15 de montée. Les paysages sont magnifiques mais le terrain est boueux, on manque à tout instant de s’enfoncer dans la boue. Le temps est gris avec quelques apparitions du soleil. Après la pause, on commence la deuxième et la plus dure partie de l’ascension. Le temps se dégrade : pluie, grêle et neige au niveau du col. Plus d’une fois on croit être arrivé mais sans jamais voir le bout. Commence alors le combat psychologique : va t’on réussir à aller jusqu’au bout ? Après maints découragements enfin le haut de la montagne nous apparaît ; Victoire ! La joie d’être arrivé, le paysage, le bonheur nous font déjà oublier la difficulté passée. On ne reste que quelques minutes en haut du col car il y a beaucoup de vent (nous sommes à ce moment là à 4750 m). Puis la marche se poursuit par une descente de 1h30 jusqu’au campement. On passe devant une belle lagune.

Arrivé au campement on s’écroule de fatigue (au total, 7h de marche !!). Le campement est à 4 250 m. Quatre autres touristes et un arriero sont également au campement. Ouais, nous ne sommes pas les seuls tarés !! Victor, notre guide et l’arriero installent nos tentes et préparent à manger.

Après un déjeuner léger (pain, fromage, soupe), on prépare notre tente pour dormir et on se repose un peu. A 18h, Victor nous appelle pour le repas du soir : pâtes tallarin et sauce tomate que l’on engloutit en 4ème vitesse tellement cela refroidit vite. Il faut dire qu’il fait froid et que le vent souffle fort. Après le repas, on se réfugie sous la tente pour gagner un peu de chaleur et se protéger du vent. On se couche en se préparant à une nuit froide (prévision -8°C). Nos chaussures sont un peu mouillées.

Mercredi 20 Novembre 2002

Le lever était prévu à 8h mais à 6h30/ 7h, on était déjà réveillé. Finalement, la nuit n’a pas été aussi terrible que prévu. La couverture de survie que l’on a utilisé comme isolation au sol a bien joué son rôle. On prend le petit déjeuner à la fraîche et on a hâte de commencer à marcher pour se réchauffer. La pluie nous surprend pendant que l’on range les tentes et le matériel. On finit de charger la mule en hâte sous l’averse et on se met en route. Il ne pleut pas très longtemps mais le temps reste couvert. Au bout d’une heure de chemin facile, on atteint un embranchement où part un autre chemin qui permet d’aller voir l’Alpamayo, une des plus belles montagnes du monde. Malgré le temps nuageux, on choisit de tenter le coup en y allant pendant que Victor continue vers le prochain campement où il nous y attendra. L’ascension n’est pas très longue et pas très difficile, le chemin se termine par du plat. On arrive au pied de la montagne en 1h45 mais malheureusement son sommet est dans les nuages. On attend environ 1h30 en ayant le fol espoir qu’elle se découvre. Les nuages ne nous laisseront entrevoir que des parties et jamais le sommet.

Le temps passe et il faut bien partir ! Nous décidons enfin de quitter le lieu pensant rejoindre rapidement le campement. Mais il faudra presque 4h pour rejoindre Victor qui nous attend. Il tire la tronche mais ne nous dit rien…On est littéralement crevé ; au total, on aura marché presque 6h. Je demande à Victor s’il y a beaucoup de truite dans la rivière qui est à côté du campement (en venant, on a rencontré des locaux qui pêchaient). Il nous dit oui et se propose d’aller en pêcher pour le repas, génial !!. L’environnement autour de ce campement nous fait penser à un paysage celtique, Stéphane adore !!

Au bout d’un certain temps, Victor revient avec des truites et nous prépare à manger. C’est un vrai régal: riz, purée, truites. On ne tarde pas ensuite à aller dormir.

Jeudi 21 Novembre 2002

Notre dernier jour de trek ! Lever à 6h. Après le petit déjeuner, on remballe vite. On part vers 7h45. La personne de l’agence nous attend à l’arrivé (Cashapampa) entre 10 h et 11h. La rando est assez facile, que de la descente dans un super canyon. Comme on sait que c’est notre dernier trek, on force un peu le rythme de la descente, parfois je cours ! On arrive au point de rendez-vous au bout de 2h30. Victoire, on arrive avec un quart d’heure d’avance par rapport à Victor ! On est content d’être arrivé avant notre guide mais on est bien épuisé et puis ça y est c’est fini... On attend la personne de l’agence qui ne vient pas. A 11h30 passé, on décide de se rendre à Caraz pour tenter de lui téléphoner car là où l’on est, il n’y a pas de téléphone ! On prend un taxi, seul moyen pour partir de ce bled. En chemin, le taxi prend une personne supplémentaire (avec ses casseroles et ses poules coincées dans un filet), puis une autre personne avec son enfant et par chance, en croisant un taxi en sens inverse, on récupère la personne de l’agence. Au total, on fait le trajet à 7 dans la voiture ! Arrivé à Caraz, tout se passe vite, déjà un minibus part et nous attend pour aller à Huaraz. On a juste le temps de dire au revoir à Victor (grande émotion !) et de prendre le fameux minibus ou collectivo. On arrive à Huaraz vers 14h. On achète nos billets de bus pour le soir puis on mange le plat du jour à 3 NS (dégueulasse !) dans un petit resto. On retourne à l’hôtel où nous avons logé pour récupérer nos autres bagages en dépôt. On est vidé ! Difficile de ranger nos affaires. La jeune femme de l’hôtel nous propose de prendre gratuitement une douche. On ne dit pas non, on est vraiment crade !! On prend alors notre temps pour se préparer puis on va en ville. On achète des timbres, on envoie notre dernier message sur Internet, on achète des cartes postales de la montagne dont on n’a malheureusement pas pu voir le sommet et on réussit à changer nos billets de 20$ que personnes voulaient...

On va manger, ensuite, dans une crêperie (une vraie, tenue par un français !). On repasse à l’hôtel chercher nos bagages et on va attendre le bus au terminal. Le bus part à l’heure prévue (22h) et il est quasi vide. Du coup, on peut s’étaler pour dormir.

Vendredi 22 Novembre 2002

Arrivé à Lima à 5h30 du mat. On a beau avoir de la place, c’est quand même pas l’idéal pour dormir. 15 minutes plus tard on arrive chez Elisabeth. Crevés, on se recouche pour finir notre nuit. A 8h30, on se lève pour prendre le petit déjeuner. A 10h, on part en taxi pour le musée Archéologique et Anthropologique. On prend une guide pour la visite qui est très intéressante (durée 2h30). Ensuite, on va manger et on va à pied jusqu’au marché artisanal de la Marina : beaucoup de boutiques et de choix mais aussi pas mal de pacotille. On finit quand même par trouver des cadeaux pour presque tout le monde. Dans une boutique, on négocie une écharpe et un grand poncho pour 80 soles mais on n’a plus d’argent sur nous (pas assez !!). Il nous faut retourner chez Elisabeth, ce que l’on fait en bus. On dépose nos achats, on refait le plein en argent et on repart, mais on décide d’aller dans un autre marché, à Miraflores en taxi. Oulala ! C’est super touristique ! Il y a plein de cars à touristes. Du coup, les vendeurs des boutiques sont carrément moins sympas (assez cons même) et on peut à peine marchander alors que les prix sont bien plus chers. Il nous reste encore à faire trois cadeaux (la maman de Virginie, mon père et Lelio). On s’éloigne un peu pour trouver des boutiques qui ne soient pas envahi pas les touristes et du coup le contact passe nettement mieux ! On finit par trouver les cadeaux manquants. Pour sa mère, finalement, Virginie a acheté un châle. C’est moins cher que le poncho et après essayage, elle préfère (le poncho faisait couverture). On se balade un peu dans le quartier pour voir si on peut manger pour 10 soles (c’est tout ce qu’il nous reste), en vain... Finalement, on reprend le taxi pour entrer chez Elisabeth. Je suis tellement crevé que je n’ai pas le courage de prendre une douche. A 21h30, le copain d’Elisabeth arrive pour nous emmener à l’aéroport. On dit au revoir et c’est parti. On a le cœur un peu lourd mais on essaie de se faire une raison. Pas très loin de l’aéroport, voilà que la voiture roule sur du verre et que du coup on crève ! On change rapidement la roue et on finit sans embûche le trajet. Arrivé à l’aéroport, on remercie l’ami et on passe aux formalités d’enregistrement. On essaie de finir nos dernières soles, mais tout est si cher que l’on se retrouve avec un coca et 4 cartes postales. A la porte d’embarquement, Virginie subit un ultime contrôle (et un de plus !) où l’on fouille son sac à dos et lui fait même enlever ses chaussures. C’est vraiment stressant tous ces contrôles ! Enfin bon... On attend pour embarquer.

Samedi 23 Novembre 2002

On embarque et on décolle à 00h30 pour 7h de vol (on est placé dans l’avion à une sortie de secours avec 3 places pour 2, tranquille !!)

Arrivé à New York, on passe les formalités de douanes. Pour une fois, on tombe sur un mec sympa au contrôle des passeports et on échappe par miracle à la fouille des bagages qui semblait pourtant systématique ce jour là, à en juger par les nombreuses personnes autour de nous avec sacs ouverts et toutes leur affaires à côté...

On se renseigne, ensuite, pour un tour dans New York et on choisit de prendre un tour en bus panoramique duquel on peut descendre et monter à volonté (il y a des bus qui passent tous les quarts d’heure). C’est un peu cher et si on avait su avant on n’aurait pas pris la visite pour l’ensemble de Manhattan, mais on n’est pas à New York tous les jours et le temps est compté !! On prend la navette qui nous emmène au centre et de là on prend le fameux bus panoramique. Ca gèle à mort !! En plus il y a un vent glacial ! Sur le toit du bus, c’est la tenue de combat ! Bonnets, capuche, écharpe, gants… Mais on est super content, on est à New York !

On commence par le tour de Downtown et on passe par Broadway, Time Square, Madison square garden, Empire state building, la mairie, Greenwitch village, Soho, Chinatown. On fait un arrêt à Battery park pour voir la statue de la Liberté. On est tellement frigorifié que quand on prend le bus suivant, on reste à l’intérieur et pas sur le toit. On voit le pont de Brooklyn, la 5ème avenue, le word trade center en préparation de reconstruction...

Nous ne sommes pas déçus, New York est une ville un peu folle, un mélange architectural assez unique, ça bouge ! Le tour est assez long. Une fois fini, il est 13h et on va manger à un Mcdo (on connaît et c’est rapide !), puis on va se faire un tour à pied dans le centre (5ème avenue et les environs). On va voir la boutique de jouets FAO Shwartz (sympa !) et on va se balader dans Central Park.

On s’attendait à plus de monde dans les rues et que ce soit un peu plus étouffant, mais pas du tout. Notre billet comprend aussi le 2ème tour proposé dans le Uptown, mais vu l’heure on n’a pas le temps de la faire. On a payé pour rien… tant pis !

Il est 15h45 et il est largement le temps pour nous d’aller reprendre la navette pour l’aéroport. On essaye de récupérer un des bus mais soit il n’arrive pas, soit il passe par le terminal trop tard. Du coup, on y va à pied ! On y arrive en 30 minutes. La navette vient tout juste de partir et on doit donc attendre la suivante qui est à 16h45. On commence à stresser un peu de rater notre avion car on est un peu juste sur le temps. On arrive à l’aéroport 30 minutes avant le départ de l’avion, on passe les formalités et vite on embarque, ouf !

La visite de New York aura été courte mais intense. On regrette de ne pas avoir eu le temps de faire les boutiques, acheter une casquette NY, être allé dans un coffee shop, prendre un taxi jaune… Les classiques, quoi ! Ce sera la prochaine fois...

L’avion décolle à 18 h et il est à moitié vide. Je squatte 2 places pour dormir, Virginie 3. 6h20 plus tard (7h, heure locale) on arrive à Paris.

On récupère les bagages et prend la navette pour récupérer la voiture au parking stationnée gratuitement (encore merci Olivier !). Et puis on rentre dans notre chez nous...

Voilà, c’est bien fini !!

Ce voyage magnifique, très riche en émotions, en contact humain, en découvertes culturelles, laissera en nous un souvenir impérissable, c’est sûr…

--- THE END ---