Descubrir el Perú
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Introduction
Plan de route: Semaine 1 - Semaine 2 - Semaine 3 - Semaine 4 - Semaine 5
Journal de bord: Semaine 1 - Semaine 2 - Semaine 3 - Semaine 4 - Semaine 5

Textes de Virginie
Textes de Stéphane

Lundi 11 Novembre 2002

Lever vers 7h30 (une grasse mât !!). On a commencé par visiter le village, acheter des bananes au marché pour le petit déjeuner, puis direction les ruines.

Génial, on doit être en tout 5 touristes ! Encore de nombreuses marches pour atteindre le haut de la forteresse. De là on a une vue imprenable sur Ollantaytambo et les alentours. On découvre, notamment, les rampes qui ont servi pour amener les fameux rochers de plusieurs tonnes depuis la carrière située de l’autre côté de la rivière Urubamba. Face au site, on distingue les « colcas » (= greniers) et les prisons. Sur le site, encore un impressionnant assemblage des pierres, parfaitement ajustées pour le temple des prêtres.
Après la visite, on récupère nos bagages et on prend un collectivo pour la ville Urubamba (1 NS / pers). Le chemin traverse un beau paysage et de nombreux villages. Arrivé à Urubamba, on est un peu paumé, on ne sait pas vraiment comment aller aux Salines. Après hésitations et conseils auprès des villageois, on décide de se poser un moment dans le centre du village pour faire du change et manger. Au marché, on trouve des sandwichs et des ensaladas (pomme de terre fourrée aux légumes) pour seulement 2 NS au total pour nous deux !!

L’estomac rempli, on va au terminal terrestre pour prendre un taxi qui nous emmène et nous ramène des Salines. La course nous coûte 25 NS, l’arnaque !!. L’idéal aurait été de prendre un collectivo puis de demander l’arrêt à l’entrée du chemin qui mène aux Salines, de là une petite marche ou bien on peut prendre un taxi qui attend exprès pour nous y conduire pour un coût bien moindre… Bref, notre chauffeur (un Fangio !!) nous guide jusqu’aux salines. Le paysage est à couper le souffle : il domine toute la vallée et donne sur des champs et des troupeaux de chèvres, les couleurs sont magnifiques, jaune or, marron, tous les bleus et violet rose...

La première vue sur le site des Salines est un spectacle étonnant et insolite.

L’entrée sur le site est payante (3 NS/ pers, assez cher). Les Salines se composent de plusieurs terrasses formant des bassins de couleur marron (eau) jusqu’au blanc (sel). L’évaporation de l’eau laisse apparaître le sel qui se cristallise. On nous montre la source de la rivière sortant de la montagne déjà salée...

De retour à Urubamba, on prend un collectivo qui nous emmène à Chinchero (1,5 NS /pers).
Arrivé à Chinchero, on commence à être assez fatigué, en plus, de prime abord la ville nous paraît comme morte. On hésite un instant à se diriger vers le haut de la ville puis pour un dernier effort on décide d’aller voir l’église et de visiter un peu les ruelles du bled. On se fait accoster par des enfants qui veulent et insistent pour nous vendre leurs babioles. Stéphane, d’un ton ferme, leur dit non. Les enfants sont morts de rire mais du coup ils nous laissent tranquille. L’ancien village colonial édifié sur des bases incas possède un charme indéniable, avec ses murs blanchis à la chaux sur base de pierres ocres. On se croirait dans un vieux pueblo des western de Sergio Leone. L’église et le musée sont fermés, du coup on redescend par d’autres ruelles et on attend le prochain collectivo direction Cusco.
A Cusco, on a pris un taxi jusqu’à notre hôtel, ou nous avons récupéré nos bagages et repris une chambre. Nous sommes allés ensuite dans le centre de Cusco donner des nouvelles à notre famille et aux amis via l’ Internet. On est passé à l’agence du Trek Inca pour réclamer l’argent du train que nous avions avancé, négociation ferme !!

En sortant, on voit le porteur qui a porté nos affaires pendant le trek du Chemin de l’Inca. La veille, on ne lui avait pas donné de pourboire à cause du problème de train (comme on a du avancer les frais de changement de billets, du coup on s’est retrouvé un peu juste en monnaie) et on se sentait un peu gêné. On en profite donc pour se rattraper.

Ensuite, on s’est trouvé un resto sympa pour manger (ambiance zen et chaleureuse) où l’on a mangé un hamburger, histoire de changer de la bouffe péruvienne ! Puis on a regagné notre hôtel, préparé nos affaires et on s’est couché !

Mardi 12 novembre 2002

Lever 7h. Après le petit déj, on dit au revoir aux gens de la maison d’hôte. Il y avait une nana un peu bizarre qui apprenait des exercices de relaxation à la gérante. Elle projetait d’aller en Amazonie en camion (3 jours minimums !).

Nous prenons un taxi (5 NS) pour aller à l’aéroport de Cuzco.

L’avion pour Puerto Maldonado décolle avec un peu de retard et on y arrive 30 minutes plus tard.

L’aéroport de Puerto Maldonado est un vrai aéroport de brousse : un seul bâtiment comme un hangar, une seule piste…A peine arrivé que déjà l’avion repart avec d’autres passagers.
En attendant nos bagages, on repère la pancarte CORTO MALTES avec nos noms qui nous attend à la sortie. La personne qui nous accueille s’appelle Juan-Carlos et il sera notre guide pour les 3 jours à venir.

Il nous installe dans un motocar (sorte de pousse-pousse à moto) qui nous conduit à travers la ville jusqu’au bureau de l’agence. Dans la ville, il n’y a pratiquement pas de voiture, essentiellement des motos. Les maisons sont en bois, de couleurs variées, généralement sans étages.

A l’agence, nous faisons la connaissance des 3 français propriétaires de CORTO MALTES: Georges, Lobo et Jean-louis et d’un jeune couple d’allemand, touriste comme nous, avec qui nous ferons les excursions à venir.

En attendant notre guide et un touriste manquant, Georges nous fait une visite commentée de la région et nous promène dans les alentours à pied. On apprend, entre autre, que deux rivières (dont leur taille est plus proche de celle d’un fleuve) se rejoignent au niveau de la ville ; le Madre De Dios et le Tambopata. Avec notre guide, on va visiter une boutique artisanale ; on y vend, notamment, des colliers avec des crânes de singes ou de serpent...

Le dernier touriste (un allemand, la cinquantaine environ et apparemment légèrement handicapé) étant arrivé, on reprend chacun ses motocars pour aller embarquer, au port, sur une pirogue qui nous amènera au lodge. On descend le fleuve Madre De Dios pendant 30 minutes. Durant le trajet, on parle à Lobo, un des français, très sympas et très attachant. Un vrai baroudeur qui a l’air d’avoir vécu pas mal de bonnes et de moins bonnes choses...
Arrivés au Lodge on nous offre un jus de fruit de bienvenus puis on nous conduit à notre lodge. Super beau et Grand !!! Nous avons tout juste une demi-heure car rendez-vous à la salle à manger pour le déjeuner ( un bon repas, comme on en a rarement eu durant le séjour !).

Le repas fini, on prend le temps de discuter un long moment avec Lobo. Il nous raconte qu’il a vécu 12 ans au Mexique et nous décrit ce pays de telle manière que ça nous donne encore plus envie d’y aller. Il nous parle aussi d’une plante médicinale ; l’ayahuasca. C’est une plante hallucinogène utilisée par les Shamans locaux pour aider des personnes à combattre leur « mal » qu’il soit physique ou psychologique. Il se développe, d’ailleurs, autour de cette plante un tourisme mystique : des gens ne viennent en Amazonie rien que pour elle ! CORTO MALTES a construit un pavillon dédié et organise des sessions avec les shamans locaux.

On va se relaxer une petite heure dans les hamacs de notre lodge. A 16h on part pour notre première balade dans la « Selva » (avec bottes en caoutchouc oblige !) avec notre guide et le jeune couple d’Allemand. Avant de partir, on a pris soin de se vaporiser des pieds à la tête d’antimoustique (peau et vêtement compris !). Le premier contact est impressionnant. La végétation est dense, du coup il fait assez sombre, la chaleur est étouffante, les plantes poussent dans tous les sens, complètement entremêlées dans un bordel sans nom ! On s’émerveille de tout. Juan Carlos nous présente les plantes médicinales, certaines sont utilisées pour des maux d’estomac, d’autres pour les maux de gorges, le cancer, le Sida !

Il nous parle de l’Ayahuasca et nous raconte qu’elle est utilisée par les locaux entre 18 et 20ans durant un rituel de passage vers l’âge adulte. On remarque une plante d’un rouge éclatant dans cette forêt ou tout est vert. Le nom donné à cette forêt est « rain forest » car il y pleut beaucoup. Elle détient deux records : le plus grand nombre d’espèces de papillon (1400) et d’oiseaux (600) ! Notre guide nous montre des termitières accrochées aux arbres (espèce de grosse carapace marron), des arbres « marcheurs » (ils peuvent se déplacer jusqu’à 20 cm par an pour gagner de la lumière et leurs racines sont pourvues de piquants), des palmiers très hauts qui dépassent les autres arbres de 7 mètres avec des piquants sur le tronc, des arbres qui sentent l’ail (!) pour repousser les parasites, des plantes parasites qui s’implantent sur les branches d’arbres et poussent vers le bas jusqu’à étouffer l’arbre, des arbres qui résonnent très fort quand on tape sur leurs racines (ils sont utilisés comme signal d’alarme quand on est perdu dans la forêt : trois coups sur les racines et normalement les locaux nous retrouvent !), des racines énormes qui poussent le long du sol, source de nutriments, des lianes pour jouer à Tarzan (pas facile, ça glisse !), un arbre nommé « gringo » car il devient rouge quand il fait très chaud et qui a la particularité de toujours rester frais ; etc.

On a vu aussi un exemple de vie en symbiose: un arbre offre refuge à une fourmilière (galerie dans le tronc) et en échange les fourmis font le ménage autour de l’arbre pour qu’il ait de la lumière (condition de survit dans la jungle et donc de lutte !). Cet arbre a été, d’ailleurs, utilisé à une certaine époque comme châtiment pour les malfaiteurs qui y étaient attachés (une piqûre de ces fourmis fait très mal et ça dure 10 minutes !!).

Côté petites bébêtes, on a vu des grandes fourmis (2 –3 cm) qui vivent par colonie de 200. 20 piqûres d’entre elles peuvent tuer une personne.

Bref, une balade de 2h super intéressante parmi les moustiques quand même et accompagnés des bruits de la forêt. Le retour de la balade s’est fait à la nuit tombante et ce n’était pas très rassurant : les bruits s’intensifient et l’obscurité est de plus en plus profonde, sensation oppressante !!

Après la balade, on prend un repos bien mérité dans notre lodge. A 19h, on repart pour une sortie nocturne en pirogue pour essayer d’observer les caïmans et les ragondins à l’aide d’un projecteur. Les caïmans n’étaient pas nombreux au rendez-vous, mais on a eu la chance d’en voir au moins un petit. Pour tenter de le capturer, un des guides du Lodge s’est allongé au bout de la pirogue et a mis ses bras dans l’eau pour le coincer, sans succès ; cela reste impressionnant et nous laisse imaginer les risques encourus...

On a eu plus de chance du côté des ragondins (le plus gros rongeur du monde) que l’on a pu s’approcher de très près. La virée a duré environ une heure et au retour nous enchaînons directement avec le dîner (excellent également !). A noter, durant l’excursion en bateau deux jeunes allemands (environs 24 ans) se sont joints à nous. Au moment du repas on retrouve le plus âgé des allemands qui était resté au Lodge pour se reposer (faut dire, il est là pour 15 jours !!) et on dîne avec lui ainsi que le jeune couple d’allemand.
Après une courte discussion, nous rejoignons notre Lodge pour se doucher et entamer notre nuit de repos bien mérité...

Pendant que Virginie prend sa douche, elle voit un gros truc noir collé au plafond. Un coup de lampe torche et on s’aperçoit que c’est juste une grosse araignée noire de la taille d’une main, une tarentule, quoi ! Virginie, pas super rassurée, finit de prendre sa douche et s’habille. Moi je vais chercher un gars du Lodge pour voir s’il peut la faire sortir de là.
Pour l’atteindre, le gars est obligé de prendre un très long bâton (le plafond est très haut), hop, un petit coup et la voilà tombé à même le sol ce qui suscite un petit cri et sursaut de Virginie qui se réfugie à l’autre bout de la chambre. Le gars pousse avec son pied la bête, la prend à l’aide d’un plastique qu’il retourne ensuite et la remet dans son univers naturel ; le tour est joué, merci !!

Après le départ du gars, Virginie pousse un dernier petit cri de terreur et laisse entrevoir une petite larme au coin de l’œil : par terre il reste une patte poilue qui bouge encore. Je la dégage dehors à coup de pied. Ouf ! Quelle aventure !!

Après une douche, à mon tour, tout le monde au lit pour un repos bien, bien mérité…

Mercredi 13 Novembre 2002

Lever à 5h pour aller admirer le mur aux perroquets. Après une marche d’environ une demi-heure, le groupe rejoint un abri tressé avec des feuilles de palmier qui permet à travers les trous prévus d’observer les perroquets sans se montrer. On voit des centaines de petit perroquet vert (tout vert pour les femelles et quelques couleurs, jaune et rouge, pour les mâles). Ils viennent en groupe sur ce mur d’argile, picorer les sels minéraux qui leur sont nécessaires pour neutraliser les toxines qu’ils ingèrent lorsqu’ils mangent des végétaux. Spectacle étonnant par la multitude des oiseaux, ainsi regroupé, et grandiose quand d’un coup, tous s’envolent dans une même direction. Très bruyant également ! Après leur départ, on retourne au campement prendre le petit déjeuner (excellent, lui aussi !). On a environ 2h pour se reposer avant le prochain départ, on en profite pour roupiller encore un peu…
A l’heure du rendez-vous, on prend chacun un pique-nique et l’on embarque sur la pirogue, destination l’île aux singes. Il faut compter environ une demi-heure pour l’atteindre, j’en profite pour m’imprégner du paysage du fleuve et de la forêt très dense qui le borde ; un vrai moment de détente et de relaxation avec la petite brise créée par le mouvement du bateau.
Arrivés sur l’île, on marche juste 5 minutes pour atteindre une petite place centrale où une table est surélevée avec déjà des peaux de bananes dessus. Pas de présence de singes… Les 2 guides, qui nous accompagnent, pensent que des touristes sont déjà passés. Ils se dirigent, seul, dans la jungle appelant à tût tête « chica, chico ». Les singes ont apparemment l’habitude que l’on les appelle pour leur donner à manger. En attendant, on « poireaute » avec les moustiques !!

Au bout d’un certain temps un des guides revient bredouille et déjà on commence à être terriblement déçu. Mais, au dernier moment, l’autre guide nous demande de venir. Quelques pas dans la jungle et là on aperçoit notre singe perché en haut d’un arbre. On lui tend des bananes et petit à petit, il nous rejoint. C’est un singe araignée, il est adorable. J’ose pas lui donner la banane que je lui tends ce qui a le don de faire pouffer un des jeunes allemands (espèce de jeune intolérant !!). On reste un bon moment à le regarder manger et à le photographier dans tous les sens (c’est peu de le dire vu qu’il n’arrête pas de gesticuler !). Trop mignon quand il donne sa papate à un des guides...

On rejoint, ensuite la pirogue. Au moment où le bateau part, on aperçoit sur la rive le singe qui nous avait suivi et qui nous regarde à présent partir en position assise, trop craquant !!

La pirogue nous emmène vers un autre point du fleuve où l’on débarque et commence une marche de 5 km pour atteindre un lac. La distance nous paraît très longue (chemin en ligne droite, chaleur étouffante !!). Arrivés au lac, 2 scientifiques sont en train de se baigner. Notre guide planque les cannes à pêche et se dirige vers eux. Il nous apprend qu’ils sont là pour observer et protéger la vie des loutres géantes. On mange notre pique-nique. Les Allemands font un plongeon dans le lac. Sincèrement, même si la chaleur est étouffante et que je rêve de me baigner, l’aspect de l’eau m’en dissuade. Je fais juste une tentative de trempage des pieds, histoire de… L’eau est chaude, ce n’est même pas agréable !! On embarque sur une pirogue que notre guide est allé louer pour une ballade de 3h sous un soleil de plomb !
On observe plein d’oiseaux, des singes roux de loin, des tortues, une grosse toile d’araignée à hauteur d’un être humain, des martins pécheurs, des haras... On s’arrête à l’ombre d’arbres et le guide sort, alors, ses cannes à pêche et des appâts (des morceaux de viande). C’est parti pour la pêche aux piranhas. Tour à tour, tout le monde s’essaye à la pêche. Exercice pas si simple, ils bouffent les appâts à une vitesse dingue ! Sans s’accrocher à l’hameçon, bien évidemment !! Stéphane réussi par trois fois à sortir de l’eau un piranha mais sans pouvoir, au final, les ramener à l’intérieur de la pirogue. Au final, le groupe emporte 4 piranhas. Le guide nous explique qu’il existe 28 sortes de piranhas dont seulement une, qui vit au Brésil, est mortelle pour l’homme. Au Pérou, il y a 4 sortes de piranhas, 2 végétariens et 2 carnivores de petits insectes ou petits poissons (ce sont eux que nous avons péchés !). On repart du lac pour reprendre le chemin assez tard, du coup on termine dans la nuit et c’est assez inquiétant…Arrivés enfin au bateau, autre galère, celui-ci ne veut plus démarrer. On attend 20 à 30 minutes pour qu’un autre bateau de CORTO MALTES viennent nous chercher et remorquer le bateau en panne. Apparemment, les personnes de l’agence se sont inquiétés de pas nous voir revenir et ont donc fait partir un autre bateau en prévention, tant mieux !! Une fois à destination, repos, douche et dîner. On est assez fatigué, on va donc rapidement au lit ! (après avoir bien vérifié qu’il n’y avait pas de grosse chose noire !!)

Jeudi 14 Novembre 2002

Lever vers 7h30. On prépare les bagages et on va prendre notre dernier repas. On dit adieu à l’Allemand qui reste plus longtemps. On a droit aux vraies embrassades ! C’est dingue comme parfois de court mais bon moment on arrive vite à sympathiser et à regretter de quitter sans doute un ami…On prend nos bagages et dernier voyage direction Puerto Maldonado. Avant d’aller à l’aéroport, on passe à l’agence via les motocars pour payer le séjour. On tire au distributeur l’argent, ils ne prennent pas la carte bleue !

A l’aéroport, on paie la taxe et on fait enregistrer nos bagages. Déjà on dit au revoir à notre guide. A bord, on fait une escale à Cuzco et atterrit une heure plus tard à Lima. A la sortie de l’aéroport, les chauffeurs de taxi et de bus nous embrouillent avec leur prix. On veut aller au terminal terrestre pour Huaraz et ils ne sont pas d’accord. Au bout d’un moment, des flics nous choisissent un taxi et l’on décide d’aller là où l’on connaît soit San Isidro ! Arriver au terminal, le chauffeur de taxi se propose de se renseigner pour nous sur le bus. Il ne nous inspire pas confiance, on dit non et on le quitte ! Il s’avère que les bus pour Huaraz partent bien de San Isidro et font un passage à l’autre terminal qui craint. Ouf, bon choix !! On achète nos billets et on fait garder nos bagages contre une petite pièce au retour. Il nous faudra attendre le bus du soir (21h30) car on a loupé les bus partant l’après midi. En attendant, on décide d’aller visiter un musée : le Musée de la Nation. On prend un taxi pour s’y rendre. L’entrée coûte 6 NS /pers. Le bâtiment est affreux, grand blokaus de béton brut. Le musée présente les différentes cultures et civilisations au Pérou depuis le 1er Homme jusqu’aux Incas. Très intéressant, il y a même une énorme maquette du site du Machu Picchu. Petite anecdote qui nous a fait rire même si c’est pas génial pour la personne en question : durant la visite une classe de jeunes péruviens (aux environs de 10 ans) nous suivait. Un des élèves ne sentait pas très bon et à voir comment il marchait on se doutait que le pauvre avait fait caca dans son froc !! La visite a duré environ 2h. Comme il nous reste du temps, on décide de rejoindre le terminal terrestre à pied. En chemin, on décide d’acheter de quoi manger et faire du change. Par chance, on découvre un supermarché du type Carrefour, juste à côté du musée. On s’éclate à acheter enfin de quoi se nourrir dans un endroit où l’on trouve vite nos repères. On achète, entre autre, de super bon petit pain nature, aux lardons et fromages & herbes. On rejoint le terminal au bout d’une demi-heure de marche (ça descend !!). La salle d’attente dans le terminal est bourrée de monde, sans doute des familles qui attendent leurs proches. Du reste, à l’accueil de leur famille les scènes sont assez émouvantes. Entre temps, on fait la connaissance d’un jeune français qui vient tout juste d’arriver au Pérou et qui a prévu de faire l’Amérique latine en 6 mois, le veinard !

Vendredi 15 Novembre 2002

Le bus était quasi-vide, ce qui nous a permis de s’étaler et de dormir un peu mieux durant ces 8 h de route. On arrive à Huaraz à 5h30 du mat. A la descente, on n’a pas le temps de se poser et d’étudier la situation car la salle d’attente est fermée et bien sûr une dizaine de personnes nous agresse pour nous proposer des hôtels. On décide de tenter une des adresses du forum, une maison d’hôte tenu par un glaciologue. Le taxi nous dépose devant la maison et un peu gêné au vu de l’heure, on sonne en espérant ne pas se tromper de lieu. Finalement, après trois coups de sonnette, on nous ouvre. En s’excusant platement de l’heure matinale, on dit que l’on a eu l’adresse par un ami et le gars nous confirme qu’il loue des chambres. La chambre est normalement à 60 soles pour 2, ce qui sort de notre budget. On négocie à 50 soles. Cela reste cher mais on avait prévu ce prix au maximum. La chambre est propre, assez grande, douche avec rideaux et des serviettes !! Elle vaut son prix. Ce qui est regrettable c’est qu’il n’y a que des lits simples. Une fois installés, on se couche pour finir notre nuit et on se lève à 9h30.

Ballade dans Huaraz. On en profite pour acheter des timbres, de choisir une agence pour le trek de Santa Cruz et le tour de Chavin de Huantar, d’aller sur Internet et de repérer la laverie. On a mangé dans un petit resto chinois ; on n’a pas pu finir les plats tellement ils étaient conséquents. On est rentré ensuite se faire une sieste. En fin d’après midi on est retourné au centre faire des achats dans une supérette et dîner.

Samedi 16 Novembre 2002

Lever 7h30, douche rapide, petit déjeuner très bon et direction le centre de Huaraz (rdv 8h30) pour aller voir le site de Chavin. On aura attendu 1h après des détours dans la ville pour prendre des touristes et récupérer le guide pour enfin partir. Stéphane commence déjà à s’énerver et une touriste dans le mini bus commence à rouspéter. Au bout de 4h de piste, où l’on a fait un arrêt de 10 minutes à la lagune de Querochocha et passé un col à 4400 m, on arrive enfin au site. Le guide nous conduit dans un resto touriste pour déjeuner. On se contente de ce que l’on a acheté la veille pour le repas (chips piquante, on s’est trompé !, bananes et gâteaux aux chocolats). On commence à s’impatienter, les touristes qui ont choisi le resto, s’attardent… On craint que du coup la visite soit abrégée. On décide, alors d’attendre sur le site. Mais quelques minutes après notre arrivée, le groupe nous rejoint et commence alors la visite. Le guide parle lentement, ce qui nous permet de bien le comprendre. Il s’avère être un excellent guide qui a beaucoup de chose à nous raconter et avec passion. Le site de Chavin est fabuleux, il comporte de nombreuses galeries et l’architecture est impressionnante pour une civilisation qui date de -1800 av. JC (la plus ancienne grande culture du Pérou). On peut en particulier apprécier El Lanzón, une statue de 4,60m de haut, représentant leur Dieu principal, un mélange de félin, condor et serpent. La ventilation des galeries, véritable prouesse technique pour l’époque, et la finesse des sculptures témoignent du haut degré de développement de cette civilisation, qui d’ailleurs a énormément influencé toutes les civilisations suivantes du Pérou. D’après le guide, le site peut se visiter en 3 jours, tellement il est riche !. Nous on aura environ 2h30 de visite…mais très riche et très passionnante. On repart du site assez tard et on s’inquiète de l’heure à laquelle nous allons arriver car on doit récupérer notre linge à la laverie, essentiel pour notre prochain trek. On arrive à Huaraz à 20h15, ouf par chance le magasin est encore ouvert !! On mange dans un resto et on retourne à l’hôtel.

Dimanche 17 Novembre 2002

Journée classée Glandouille !!!

Grasse mat, lever à 9h30. Aujourd’hui, ce sont les élections municipales au Pérou et en plus c’est dimanche. Résultat: tout est fermé, rien ne bouge ! (à part le marché). On s’est dit qu’on allait profiter de cette journée pour faire nos achats de cadeaux et de souvenirs, et bien c’est mal parti… Après le petit déjeuner, on tente une première sortie dans la ville, mais cela se confirme: tout est fermé (agences, magasins d’artisanat…). On se balade dans le marché qui est assez grand. C’est un marché local et on ne trouve donc pas d’artisanat péruvien. En fait, on y trouve de tout sauf ce que l’on cherche. C’est le bordel le plus complet, dans ce marché. On y trouve dans un ordre complètement aléatoire, vêtements, viande, quincailleries, fruits et légumes, chaussures… Plusieurs fois on a manqué de vomir à cause des odeurs absolument immondes, en particulier près des stands de viande (avec expositions de têtes de bœuf).

On essaye d’aller changer des dollars, mais les gens des maisons de change refusent de nous changer certains billets un peu vieux et avec des traces dessus (alors que l’on a eu ces billets au distributeur de la banque en face !). Ca m’énerve !!! Résultat, on se retrouve avec 40$ sur le bras dont on ne sait pas quoi faire. Forcément, la banque est fermée (c’est dimanche) et le lendemain on part en trek avant l’heure d’ouverture. Faudra patienter le retour du trek et arriver avant la fermeture des banques… Enervés, on retourne à l’hôtel pour glander, lire, écrire le journal. Le proprio nous dit que les boutiques devraient ouvrir à partir de 15h.

Vers 13h, on refait une sortie. En se baladant dans la ville, on trouve un marché couvert dans lequel on va faire un tour, mais vite car les odeurs sont encore plus épouvantables que celles du marché de ce matin. On va manger dans un resto (juste à temps car un orage éclate). En sortant, il est 15h et la ville commence à peine à bouger avec l’ouverture de quelques boutiques. Sur un stand dans la rue, je m’achète un collier avec la croix des andes. Les boutiques d’artisanat ne sont pas nombreuses et sont bof. On trouve quand même des petits sacs et des écharpes, en se disant que l’on se rattrapera à Lima.

On retourne à l’hôtel pour une sieste. Vers 19h, on ressort. On va faire un tour sur Internet, manger un poulet rôti et on retourne à l’hôtel se coucher (vite car j’ai super mal au ventre).